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Boites à lettres parlantes (2)
Bruay ˢ⁄l'E.

Cité du Rivage

A Bruay-sur-l'Escaut, dans les boîtes aux lettres se cachent des témoignages d'enfants du siècle dernier.

Dans la cité du Rivage, au 12 rue Corneille et aux 16 et 20 rue Lamartine, on écoute des histoires et des secrets du quartier. Dans cette cité-jardin construite dans les années 1920 par la Compagnie des Mines d'Anzin, « On a vraiment vécu des moments inoubliables dans notre jeunesse de fils de mineurs. Mon père, arrivé en France, a travaillé à Lens, ensuite à Lamoitier à Raismes, il était fondeur. Le dimanche, on allait en famille ramasser des « gaillettes », on était heureux de faire ça, juste chercher du charbon dehors, il n'y avait pas de high-tech à l'époque... ». Leurs souvenirs ? « Avec le feu, on faisait des pommes de terre dans l'aluminium pour tous au repas, on chauffait des bassines d'eau pour se laver ». Alors « Ce n'est pas forcément toujours de bons souvenirs, mais cela fait partie de l'histoire. Cette histoire, il faut la faire connaître, il ne faut pas qu'elle soit oubliée. Il faut une trace, un souvenir ».

La petite histoire

À Bruay, ils nous parlent d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître...

« Il faut toujours retracer un événement dans son époque, si les gens ne l'ont pas vu de l’intérieur, ils ne peuvent pas comprendre. La vie était différente, aujourd'hui les jeunes de 10 à 15 ans, ils n'ont pas eu la vie que nous avons eue. Nous étions libres toute la journée, nous pouvions sortir. Un jeune de 10 ans, maintenant, nous ne le laisserions pas faire. On allait à la pêche ou en balade, on partait du matin au soir, nos parents ne s'en inquiétaient pas ! ». À croire que les mômes étaient comme les oies de cette ancienne histoire, « c'était une obligation pour les gens d'élever des animaux car les salaires n'étaient pas suffisants. De ces oies, on tirait des plumes et on faisait des édredons. C'est venu de l'Est cette idée, de Pologne. Et puis, les oies partaient tôt le matin et elles rentraient chacune dans leur maison le soir, sans se tromper... ».

Souvenir de randonneur

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