Coron des Trente
Le Coron des Trente se souvient et les boites aux lettres en parlent.
Quelques pas dans Anzin et on traverse le Coron des Trente. On cherche les numéros 11, 19 et 26. On se serre les uns contre les autres pour mieux entendre ces histoires de la rue, ces voix qui font revivre les souvenirs de l'écrivain Dominique Sempiero et du film de Bertrand Tavernier. Il a laissé de très bons souvenirs ici, « Et la déprime aussi chez les habitants quand il est parti... ». On écoute, on partage et les résidents sortent avec le sourire à la rencontre de cette joyeuse bande de randonneurs. Ces anciennes maisons de mineurs, réservoirs de main d’œuvre, ont été réhabilitées, parfois leur jardinet est parsemé de fleurs. Paroles de randonneur : « Il y a un jardin pas croyable, il serait impossible d'y rajouter une seule fleur ». Aujourd’hui, c’est la coupe du monde de football et c’est jour de match pour l’équipe de France. Dans ces habitations toutes pareilles, mais toutes différentes, « tous utilisent les mêmes manches à balai et le même scotch marron de déménageur pour fixer le drapeau tricolore à la plus haute fenêtre de la maison ».